Benjamin Lavernhe Taille – L’acteur français Benjamin Lavernhe est né le 14 août 1984 à Poitiers (Vienne). En 2008, il débute sa carrière d’acteur en s’inscrivant au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. En 2011, sous la direction du réalisateur français Olivier Py, il incarne le célèbre Benvolio dans une production de la tragédie romantique Roméo et Juliette de William Shakespeare.
Parallèlement à sa carrière d’acteur au cinéma, il intègre la Comédie-Française l’année suivante, 2012. En 2019, il obtient le poste de sociétaire. Le public le découvre pour la première fois dans la comédie d’Olivier Nakache et Éric Toledano Le Sens de la fête (2017), dans laquelle il interprète Pierre. Ce film, qui a fait un carton critique et commercial à sa sortie initiale, lui a valu sa première nomination au César du meilleur espoir masculin.
En 2020 et 2021, il est nominé pour le César du meilleur second rôle masculin. Avec ses performances d’Antoine dans le thriller politique De grands espoirs aux côtés de Rebecca Marder et de valet La Borde dans le drame historique Jeanne du Barry écrit, réalisé et avec Mawenn et présenté en ouverture du 76e Festival de Cannes, il devient un grande vedette en 2023. Il a eu une prolifique carrière d’acteur au théâtre, remportant deux nominations aux Molières.
Benjamin Lavernhe Taille : 1,75m
“L’Abbé Pierre” de Frédéric Tellier est le premier vrai biopic sur le fondateur d’Emmaüs, et le JDD a eu la chance d’interviewer Benjamin Lavernhe, qui interprète le prêtre principal, sur le tournage du film. Un acteur et sociétaire de la Comédie-Française évoque les joies et les défis d’interpréter le rôle d’un personnage célèbre sur scène.
L’expérience “la plus marquante” de sa carrière cinématographique a été “intimidante” pour lui. Le 16 mai au 76e Festival de Cannes, Jeanne du Barry de Mawenn sera projeté en ouverture. C’est l’histoire d’une femme qui est sortie de l’obscurité pour devenir la maîtresse préférée de Louis XV au XVIIIe siècle.
Le réalisateur endosse le rôle de Jeanne du Barry, dont le personnage fougueux est campé par le réalisateur. Mawenn apparaît dans le film aux côtés de Johnny Depp (qui interprète le roi Louis XV) et Benjamin Lavernhe (qui interprète son valet, La Borde). A l’occasion de l’événement, Vogue a réalisé une interview exclusive des comédiens au Château de Versailles.
Après avoir passé trois ans sur le projet et d’innombrables heures d’études, j’ai finalement laissé libre cours à ma créativité. Le point culminant de sa vie, à mon avis, a été sa rencontre avec Louis XV. C’était aussi la cause de sa disgrâce. J’aime le plus les films de toutes les époques lorsqu’ils se concentrent sur les interactions entre les personnages.
Malgré le titre, le film ne parle pas seulement de Jeanne du Barry mais aussi des liens entre les gens de l’époque. Que ce soit son comportement, sa soif de vivre, sa curiosité ou son sentiment d’infériorité, la réponse est oui. En 2012, je le retrouve sur Radiostars. C’est fou, cet acteur a très peu de moments et, en même temps, il est terriblement charmant ; Je me suis retrouvé à attendre le générique pour voir son nom.
Puis, plus tard, j’ai attrapé une de ses émissions en direct. Benjamin est une personne très cultivée et pourtant il ne laisse pas passer cela. Ce n’est pas un acteur « théâtral » qui fait grand cas de ses connaissances culturelles… Il s’adapte à tous les univers. Souvent, dans les indications scéniques, si un personnage n’a pas d’enjeu ou de dialogue concret, il est juste mentionné. Pourtant, Maïwenn a pris grand soin de décrire La Borde, d’illustrer son attitude, ses émotions. Je sentais qu’elle l’aimait.
Nous nous sommes beaucoup amusés à parler de continuité dans cette écriture. Au début, on ne voulait pas qu’il soit trop sympathique, puis au final c’est peut-être le plus humain de tous les personnages. Il a une vraie évolution. Je ne voulais pas que le public ressente le désir de rendre ce personnage important. Au début, il devait faire partie du décor, puis sortir de l’ombre au fur et à mesure de l’histoire. C’est ce que j’aime au cinéma : quand les personnages secondaires finissent le film. Car au final, La Borde est tout aussi importante que le roi Louis XV.
Great Expectations, un thriller politique “innovant et prenant”
De grands espoirs commencent en Corse, où Madeleine et son compagnon Antoine sont allés réviser les oraux de l’ENA. Des mois plus tard, Antoine ne se remet pas de cet événement et s’éloigne de Madeleine. L’actrice nous a dit qu’elle était, de la lectureg, « très tendu », alors que l’interprète d’Antoine notait lui à quel point ce genre de scénario pouvait être rare.
On ne sait pas où ça va. Et on est mené comme ça tout au long du film. Nous avions le même sentiment avec Rebecca de ne pas savoir ce qui allait se passer. Avec Great Expectations, Rebecca Marder a aussi l’opportunité de composer avec un personnage féminin original. Une héroïne complexe, ambitieuse, mais toujours empathique, même lorsqu’elle se retrouve au bord de la folie obsessionnelle, pour un résultat « très innovant et percutant » selon Benjamin Lavernhe. D’ailleurs, Sylvain nous a dit qu’au moment de financer le film, les gens se demandaient si c’était vraiment moral. Ils se sont interrogés sur son ambition. J’étais donc heureuse de défendre une jeune femme qui veut pouvoir changer le monde, qui a encore foi en l’avenir.
La preuve du duo Rebecca Marder / Benjamin Lavernhe
Pour mener à bien ce film, Sylvain Desclous a donc opté pour deux acteurs talentueux, aux parcours similaires et qui se connaissent bien. Pourtant, ce dernier n’était pas le premier choix pour Great Expectations. Je n’étais pas le premier choix. C’était censé être une autre actrice, mais elle a fini par travailler sur un autre tournage. Benjamin n’était pas au courant et j’ai fini par passer un casting.
Ce retournement a payé puisque le duo est juste dans le film, même dans les scènes les plus anodines qui peuvent, selon Rebecca Marder, être les plus difficiles à jouer. Leur complicité, et le fait d’avoir joué ensemble au théâtre, leur ont ensuite permis de s’entraider sur le plateau, notamment “en se disant les choses plus vite”. A ce sujet, Benjamin Lavernhe nous a dit: On avançait un peu ensemble. En catimini, nous nous sommes permis de gagner du temps en nous donnant des indications.
Ce que nous ne faisons jamais habituellement avec nos partenaires. Mais se connaître, être amis et avoir travaillé ensemble aide à cela. Sylvain Desclous ayant choisi de tourner majoritairement en plan-séquence, comme nous le confiait Benjamin Lavernhe : Nous avons beaucoup tourné en plan-séquence. On a été filmé longuement et il fallait vraiment que tout le monde soit ensemble. C’est un processus qui peut être lié au théâtre. Mais, du coup, on a eu peu de prises car on tournait beaucoup de séquences. Jusqu’à 4 ou 5 par jour.