Catherine Millet Jeune – La fondatrice du magazine “Art Press” a créé la surprise il y a 20 ans avec son article “La vie sexuelle de Catherine M”, qui dépeint une sexualité féminine débridée. Les endroits plus récents, cependant, l’ont en arrière dans le temps. Depuis qu’elle a 73 ans, elle ne voit que le côté négatif du mouvement metoo.
Au nom de l’agence individuelle et de l’expression artistique. Cette momie a les traits d’un sphinx. Son sourire était indifférent à tout ce qui s’était passé. Vous dégagez un air de détachement, et il est à peine possible de distinguer une trace de sarcasme, de ridicule au bord des lèvres.
Catherine Millet (prononcez mi lait) est impassible, encore plus que les fétiches africains qui ornent son appartement du 12e arrondissement de Paris, une ancienne usine de marbre transformée en loft il y a quarante ans. Ses yeux noisette semblent souvent distants, mais ses proches savent qu’il.
Ne faut pas confondre cela avec de la distance ou de l’ennui. L’écrivain ça sonne mieux qu’un écrivain et critique d’art porte un chandail bleu clair avec un col souligné d’un ruban bourgeois ciré; elle ne regarde pas, choisissant plutôt d’observer. C’est au printemps 2001, il exactement 20 ans, que le public.
l’a vue pour la première fois, et elle était déjà placide à ce moment-là. Elle avait 53 ans à l’époque, et bien qu’elle soit bien connue dans le monde de l’art en tant que fondatrice de la revue Art Press, le grand public en savait très peu sur elle. La Vie sexuelle de Catherine M a été publié en 2001 et s’est déjà vendu.
Plus de 2,5 millions d’exemplaires dans 44 langues différentes. La critique d’art Catherine Millet a parlé franchement de sa préférence pour la sexualité de groupe dans ce livre stérile et sans émotion. Elle raconte avec amour sa jeunesse à Saint-Germain-des-Prés au milieu des années 1960, où elle s’est.
Rapidement liée d’amitié avec de jeunes artistes qui eux-mêmes n’étaient pas censés savoir très bien dans quelle direction ils se dirigeaient dans ses mémoires Les Commencements. Catherine Millet et son associé, le galeriste Daniel Templon, ont lancé ArtPress pour défendre les droits des artistes.
Considéré par beaucoup comme le meilleur magazine d’art contemporain en France. Ce récit d’une candeur sans faille est parfait pour un premier rendez-vous dans une galerie d’art: “J’ai accepté les choses comme elles venaient, et je les ai prises comme ça pour ma première orgie”.
Catherine M. nous a donné un avant-goût de la vie sexuelle sans limites. L’idée d’un individu totalement libre n’est plus plausible. Catherine Millet se décrit comme tourmentée par le doute de soi et la jalousie dans “Jour de souffrance” (Flammarion). Rencontre banale avec une femme.
Entretien avec Marie-Françoise Combani. Rarement le titre d’un livre aura été aussi évocateur de son contenu. Dans le dictionnaire, un “jour de souffrance”, dernier ouvrage de Catherine Millet, est une baie qui peut être ouverte sur la propriété d’un voisin à condition qu’elle soit munie d’une charpente fixe, c’est dire fixe.
En enfreignant la règle, l’auteur a brisé la barrière qui l’empêchait de participer pleinement à la vie privée de son mari. Lorsqu’elle découvre, contre vents et marées, que Jacques a des relations sexuelles avec d’autres femmes, elle souffre comme d’autres en religion, passionnément.
Ainsi, l’auteur de “La vie sexuelle de Catherine M.” (qui s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires en France) devra faire face à mille épreuves pour raconter au monde son mode de vie sauvage. Chaque jour, elle fouille dans les affaires de son ami, parcourant ses tiroirs, ses poches, son journal et son ordinateur.
Et comme toute femme qui aime et craint de perdre son partenaire, elle sanglote, gémit et sombre au plus profond de son désespoir. Elle était encore vulnérable à l’émotion primitive et forte de la jalousie malgré les centaines d’hommes qu’elle avait rencontrés dans les clubs échangistes et au Bois de Boulogne.
Après avoir traversé tant de choses différentes, elle a réalisé qu’elle finirait par s’installer en tant qu’épouse d’un seul homme. Beaucoup de couples se seraient séparés s’ils avaient traversé ce que nous avons, mais cela montre que nous sommes vraiment forts. Il était toujours là, mon amour pour lui.
Ce qui rendait mon intérêt pour ses aventures avec d’autres femmes si étrange, c’est qu’en leur compagnie, il semblait acquérir une personnalité nouvelle et intrigante, qui n’avait pas grand-chose en commun avec l’homme avec qui je vivais. Non seulement il n’y avait aucune chance que je m’éloigne de lui.
Mais nous étions également très proches. Bien sûr, il aurait pu se dire: J’en ai marre de cette femme névrosée qui me harcèle. Honneur à son endurance. Dans ma tête, au moins, j’étais le plus grand et le plus efficace en matière de sexe. Mais après avoir appris l’histoire sexuelle de Jacques, j’ai dû prendre du recul.
Trouver ma niche a été l’impulsion pour “La vie sexuelle de Catherine M”. Et peut-être, pour survivre à cette urgence. Il pouvait encore faire trop froid. Trop douloureux. Quant à moi, j’ai besoin de beaucoup de séparation. Quand j’écris, je ne peux pas simplement imaginer la scène.
Je dois le mettre en scène. Maintenant je peux les décrire après ne les avoir observés auparavant. Les événements du livre sont terminés. Je suis un fin observateur de mon environnement et de moi-même. La perte de ma mère se classeparmi les pires expériences de ma vie, et j’en parle ici.
En apprenant la nouvelle de cette mort, d’autant plus poignante qu’il s’agissait d’un suicide, je me suis immédiatement précipité pour scruter mon reflet afin de mieux comprendre l’angoisse dont je venais d’être témoin. À l’époque, il agissait comme une anesthésie temporaire et je pense que j’avais un peu. Moins d’inconfort que je n’en aurais autrement. Pour répondre à votre dernière question, je crois qu’il est nécessaire de rechercher activement ces émotions vécues au moment de l’écriture.