Ambassadeur Français Russie – La France entretient des relations diplomatiques avec la Fédération de Russie à travers son ambassade à Moscou. Pierre Lévy en est l’ambassadeur depuis 2020. Son siège est à Moscou, la capitale du pays.
Ambassade des États-Unis
Située au n° 45 de la rue Bolchaïa Yakimanka à Moscou, l’ambassade est une structure contemporaine en brique rouge et en verre qui a été construite en 1979. Elle se trouve à côté de l’ancienne ambassade au n° 43, qui est aujourd’hui la Résidence de France (en). Un consulat général y est également hébergé. Les dimensions de la structure sont d’environ 100 mètres de longueur et 35 mètres de largeur.
Le passé
L’hôtel Pachkov, acheté par la France en 1890 et érigé en 1828, abritait l’ambassade de France avant la révolution de 1917 à Saint-Pétersbourg, quai du Palais. Même si elle avait une apparence modeste, la structure était suffisamment spacieuse et répondait à tous les besoins organisationnels. En 1902, cette section du quai, qui faisait partie d’un quartier huppé, fut rebaptisée Quai des Français, également connu sous le nom de Quai des Français.
En 1918, peu de temps après la destitution du gouvernement de Saint-Pétersbourg, l’ambassade fut désertée. La construction de l’ambassade à Moscou n’a pas été une tâche facile lorsque la nouvelle URSS et la République française ont établi des relations diplomatiques en 1924.
Les Français ont pu acquérir la paroisse de Saint-Louis-des-Français en 1789 grâce au vice-consulat que la France avait implantée à Moscou en 1759, sous la direction de Pierre Martin et de son successeur Coudert de Bosse. Bien que proposé à France 3, le bâtiment de la rue de la Petite Loubianka existe depuis 1904 et est mal adapté à l’évolution de la représentation.
Dans un effort pour accueillir l’importante population française, un concours fut organisé en 1907 dans le but de construire un consulat et les services associés. Malheureusement, leurs préparatifs furent contrecarrés par la révolution. Créée à l’origine en 1907 sous le nom d’Hôtel Medynstec, l’ambassade a déménagé en 1933 dans l’Hôtel Léman de style Tudor de 1896 en raison de son agencement totalement inapproprié pour une mission diplomatique.
Située dans le quartier de Zamoskvorechche, au sud du cœur historique de Moscou et du Kremlin, à l’emplacement des anciens potagers du tsar, la maison Igoumnov a été offerte par le gouvernement soviétique à la France après de longues négociations avec le Burobin, l’Office des services aux étrangers.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, ce quartier de Moscou devint également le foyer de riches marchands.
Nikolaï Ivanovitch Loukianov vivait autrefois dans une maison carrée de la rue Bolchaïa Yakimanka. Il le fit construire dans le style Empire après l’incendie de 1812 et y fit ajouter des corniches et des colonnes peu de temps après.
Vera Igoumnova l’achète en 1851. Cependant, en 1895, un riche industriel moscovite du nom de Nikolaï Vassilievitch Igoumnov fait construire une nouvelle structure par un architecte de Iaroslavl nommé Nikolaï Pozdeev pour remplacer la maison familiale, qu’il juge en dessous de son rang social.
Il s’est inspiré de divers styles architecturaux russes, notamment ceux des anciens terems en bois et des églises orthodoxes, notamment celles de Iaroslavl, pour créer sa façade pseudo-russe, très populaire à l’époque (et visible dans d’autres bâtiments). comme le grand magasin Goum et le musée historique).
Le mélange de pierre, de briques et de poterie du bâtiment, ainsi que ses nombreux éléments ornementaux, lui confèrent un aspect quelque peu imposant tout en démentant la magnificence, de son propriétaire. De luxueux embellissements polychromes ornent également l’intérieur, mais dans un style néoclassique qui s’inspire des influences françaises, byzantines et baroques.
Un club ouvrier et une clinique médicale ont obtenu la maison Igoumnov réquisitionnée en 1917 après la disparition de ses propriétaires. La France était tenue de notifier au burobin toute modification apportée au bâtiment lorsque les autorités soviétiques le leur louèrent en 1938 pour 100 000 roubles par an.
Malgré la dynamique tendue, les relations n’étaient pas sérieuses
L’ambassade de Turquie fut chargée de surveiller le bâtiment en juillet 1941, lorsque les relations diplomatiques entre la France et l’URSS furent rompues et que les diplomates furent évacués. En novembre 1944, le général de Gaulle rétablit la représentation diplomatique, et en janvier 1945, le général Catroux, nouvel ambassadeur, en prend la direction.
Cependant, des préparatifs étaient en cours pour construire une nouvelle ambassade en raison de l’espace confiné. Nous étions heureux de louer quelques appartements en ville car les autorités se méfiaient de ce concept.
Une nouvelle structure, conçue par l’architecte Joseph Belmont, a été érigée à côté de la résidence Igoumnov en 1979. Contrairement à la Résidence, propriété de l’État français, les nouveaux bâtiments sont la propriété de la Chancellerie et ont servi de nouvelle résidence de l’Ambassadeur. Un vaste projet de réhabilitation d’un montant de 10 millions de dollars a été lancé en 2007.
Comptes de réseaux sociaux russes gérés par l’ambassade de France
Afin de tenir ses abonnés informés du ministère françaisen raison des prises de position des Affaires étrangères sur des sujets variés, l’ambassade de France utilise largement les médias sociaux. Dans le même esprit, il met en avant les spécificités de la coopération franco-russe tout en annonçant des événements ou des activités et en partageant des connaissances sur l’histoire ou l’art de France.
La présence officielle de l’ambassade sur Facebook et Vkontakte, les versions russes de Facebook, a été créée en août 2012. L’ambassade de France en Russie a lancé ses comptes officiels Twitter et YouTube en décembre 2014 sous le pseudo @FranceEnRussie.
Relations entre diplomates
La France et la Russie sont en contact depuis le Moyen Âge, mais jusqu’à ce que la « Grande Ambassade » de Pierre Ier exclue la France au début du XVIIIe siècle, elles n’avaient pas de liens formels. Les ambassades des tsars n’étaient pas prises au sérieux ou leurs émissaires étaient difficiles à comprendre.
Henry Lavie fut cependant envoyé en représentation permanente pour les affaires commerciales en 1702 et 1711, Louis en 1715, mais il perdit son temps à boire et à répandre des rumeurs dans les cercles diplomatiques. La création de la Triple Alliance en janvier rendit ces expéditions infructueuses et la visite du tsar au régent à Paris en 1717 ne parvint pas non plus à aboutir à un accord.
Quoi qu’il en soit, la situation d’un pays géographiquement et psychologiquement éloigné fut stoppée par le soutien à la Suède à partir de 1718. Malgré l’envoi d’un nombre limité de plénipotentiaires pour superviser les affaires de la communauté française de quelques centaines de personnes, la France resta en dehors de la Russie. Conflit suédois depuis des décennies. Cependant, après la signature du traité d’Aix-la-Chapelle en 1748, les contacts furent rompus.
LELe noble et baron de Kildin d’Écosse, le chevalier Alexander-Pierre de Mackensie-Douglas, est envoyé en expédition clandestine le 1er juin 1755 pour enquêter sur la situation en Russie et établir des relations secrètes avec les autorités.
Les deux nations sont devenues alliées de la coalition franco-autrichienne en 1756 à la suite d’un rapprochement provoqué par un changement dans les alliances européennes, qui comprenaient la Russie, la Saxe et la Suède. De 1757 jusqu’à la Révolution, sept diplomates furent nommés au poste d’ambassadeur à Saint-Pétersbourg.
Après l’exécution de Louis XVI en 1793, Catherine II signe l’ukase, coupant ainsi tout lien avec la France. A cette époque, environ 2 500 Français vivaient en Russie. Bien qu’il revienne à Saint-Pétersbourg en 1801, Barthélemy de Lesseps, fils du consul, exerce toujours les fonctions de consul général en 1792.
Malgré la réaction initialement francophobe du tsar, c’est surtout l’ambassade de Caulaincourt qui démontre à l’Europe l’importance accordée aux relations entre Napoléon et Alexandre. L’ambassadeur Noailles est resté longtemps persona non grata auprès du tsar après la guerre de Russie, et les liens sont restés rompus et tendus même après le traité de Paris de 1814.
La constitutionnalité de la France était un sujet que Nicolas Ier a soigneusement abordé pendant son règne, et il n’a jamais cessé de s’inquiéter de l’ordre européen. L’homme d’État corse et envoyé auprès du tsar, le comte Pozzo di Borgo, l’aide. La France de Napoléon III et l’Angleterre de Victoria rompirent leurs relations diplomatiques avec la Russie en 1854, déclenchant la guerre de Crimée qui durera jusqu’à la signature du Traité de Paris en 1856.
La signature de l’alliance franco-russe en 1891 garantissait que les deux pays se soutiendraient mutuellement en cas d’assaut de la Triple Alliance. L’Acte de la Triple Entente de 1904 a promulgué le renouvellement de cet arrangement.
La France et l’Union soviétique ont établi des ambassades réciproques le 28 octobre 1924, remplaçant les légations précédentes, rétablissant les contacts diplomatiques après leur rupture à la suite de la Révolution d’Octobre. Rétablis quelques mois après que le Comité français de libération nationale eut établi un représentant officiel auprès de l’URSS, les liens entre les deux nations furent à nouveau rompus le 30 juin 1941 et ne rouvrirent que le 23 octobre 1944.
Le général de Gaulle a recherché la détente entre la France et la Russie pendant la guerre froide. Après le retrait de la France de l’OTAN en 1966, la visite de Khrouchtchev à Paris en 1960 révéla une ouverture prudente. Même dans les années 1970, la détente restait une politique. Après la dissolution de l’Union soviétique en 1991, la France et la nouvelle Fédération de Russie ont établi des relations diplomatiques en signant un accord le 7 février 1992.
En mai 2021, dans le cadre de sa réponse à l’expulsion par la France de 41 diplomates russes en avril 2022, la Russie a expulsé des diplomates français dans le cadre de son invasion de l’Ukraine. Après cela, en juin 2022, l’ambassadeur de France a demandé au conseiller culturel de quitter le pays.
La France annonce la signature d’un accord de sécurité et la livraison d’armes à la République d’Ukraine le 16 janvier 2024. Pour l’instant, le ministère russe des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de France en Russie, affirmant avoir des preuves de l’implication croissante de Paris dans le conflit, à présenter.
Deux autres consulats français génèrenttous sont situés à Saint-Pétersbourg et à Ekaterinbourg, en plus de celui de Moscou. Avec 4 386 à Moscou, 550 à Saint-Pétersbourg et 49 à Ekaterinbourg, 4 985 ressortissants français sont inscrits au registre en mai 2022. Fin 2016, 5 463 citoyens français sont inscrits sur le registre consulaire russe.
Au 31 décembre 2011, sur 5 752 électeurs inscrits, 5 298 se trouvaient dans la circonscription de Moscou, 400 à Saint-Pétersbourg et 54 à Ekaterinbourg. Moscou en abritait la grande majorité. Les citoyens français résidant dans la circonscription de Biélorussie et de Russie choisissent trois conseillers consulaires pour six ans, conformément à une loi votée le 22 juillet 2013 qui a réformé la représentation des citoyens français à l’étranger en créant des conseils consulaires au sein des missions diplomatiques.