
Affaire Fabienne Kabou – Fabienne Kabou avait abandonné son gamin en mer en 2013. Jugée en 2016, elle avait été condamnée à 20 ans de prison. Vendredi, débutera son procès devant la cour d’appel de Douai. Un bambin de 15 mois est découvert mort sur la plage de Berck le 20 novembre 2013.
Sa mère, Fabienne Kabou, est peu après arrêtée et emprisonnée. Quelles sont les causes qui l’ont poussée à abandonner son enfant en attendant que la marée monte. Sorcellerie, psychose délirante. Le jury devra se prononcer sur ces questions à partir d’aujourd’hui.
Elle sait que l’émotion populaire était grande ici lorsque, le 20 novembre 2013, des pêcheurs ont retrouvé le corps sans vie de sa fille, Ada (Adélaïde), 15 mois, sur la plage de Berck. Fabienne Kabou a été placée en garde à vue à Saint-Mandé quelques jours plus tard (Val-de-Marne).
La jeune femme n’a pas démenti longtemps “J’ai dit qu’alors je ne la protégerai pas, je l’accompagnerai”, se souvient la robe noire. Maître Roy Nansion réalise à quel point la personnalité de Fabienne Kabou est compliquée. Au juge d’instruction qui l’a entendue, le 23 décembre 2013.
La jeune femme, qui a vécu à Dakar jusqu’à ses 18 ans, a déclaré qu’elle avait été victime de marabouts, que c’était la sorcellerie qui avait dirigé sa main la nuit où elle l’avait livrée fille Ada au déluge montant. Quand je la tuerai, je le regretterai, mais il semble que mes mains.
Soient enchaînées et que d’autres prennent la place de mien. Aujourd’hui encore, Fabienne Kabou est incapable d’expliquer son geste autrement qu’en disant que le concept de la mort d’Ada était salvateur. Je ne voulais pas que cet enfant soit la proie d’agressions.
Des femmes qui lui veulent du mal ont pris possession de son esprit une tante restée au Sénégal. Même si lui et Michel L., le père d’Ada, sont divorcés depuis vingt ans, il a toujours eu l’intention d’épouser son père. Il est probable que Fabienne Kabou supposera que le second groupe lui en veut.
Aussi étrange que cela puisse paraître, pendant plus de deux ans, la jeune femme a soutenu que des puissances maléfiques la contraignaient à agir. “Avec ces histoires de sorcellerie, on risque de tomber dans la caricature et le folklore”, s’inquiète un proche de la famille.
Je me demande combien d’Occidentaux honnêtes consultent régulièrement des horoscopes, des médiums ou des hypnotiseurs. Surdouée intellectuellement (son QI est évalué à 130), Fabienne Kabou a étudié jusqu’en 2011 à l’université Paris 8 et développe depuis une thèse sur le philosophe du langage Ludwig Wittgenstein.
C’est l’explication qu’elle donne à Michel L. lorsqu’elle revient de Berck sans leur fille : elle l’a envoyée vivre avec sa mère au Sénégal pour qu’elle puisse se concentrer sur ses études. L’un de ses professeurs se souvient qu'”elle n’avait pas sa licence” car elle devait me donner un.
Devoir avant de le valider, mais elle ne l’a jamais ramené. Contrairement à l’écriture, qui a toujours été un combat pour Fabienne, elle est à l’aise lorsqu’elle s’exprime. Face à un écran blanc, elle n’avait aucun délire ; rien n’avait de sens. Son esprit était vif, mais il me semblait qu’il lui.
Manquait un élément essentiel : la constance. Incarcéré à la maison d’arrêt Sequedin (Nord) (Nord). La jeune femme, surveillée par des psychologues, est toujours à la recherche du sens de son acte : j’ai la sensation de n’avoir fait aucun progrès. Même si je le fais volontairement, l’ennui s’installe.
Elle a nié à plusieurs reprises avoir un trouble mental et a refusé les médicaments. Toutes les hallucinations qu’elle a ressenties au cours de ses premiers mois en prison se sont estompées. Mais vers 5h30 tous les matins, les voix dans sa tête insistent pour qu’elle se lève.
Elle a commencé sa formation de nettoyage industriel, et elle passe beaucoup de temps à la laverie : “Ça organise ses journées, et elle voit les autres bagnards”, raconte son avocat. Quelques voyages ont été faits chez elle, mais elle préférait ne pas nous voir. Le seul visiteur régulier d’Angèle B est sa mère, qui vit en Espagne depuis 1999.
Une grand-mère qui a appris l’existence de sa petite-fille lors d’une visite au bureau du juge d’instruction. Après cela, Angèle B. a commencé à appeler sa fille chaque semaine le dimanche. Elle marmonne parfois aux autres près d’elle: “Cela a brisé ma vie, mais je ne dois pas le montrer, pour Fabienne”.
Le vieil homme a porté plainte au civil, tout comme le père de la demoiselle à Brest et le père d’Adélade Michel L. Raphal Tachon, qui représente Angèle B., déclare : “Nous saluons l’action publique, à condition qu’elle soit approfondie, bienveillante”. Christian Saint-Palais, qui défend Michel L., est du même côté.
C’est un ancien chef d’entreprise devenu sculpteur qui a déraciné sa famille et s’est installé en Aveyron. Il envoie occasionnellement des lettres à Fabienne. Après avoir passé tant de temps seule, Fabienne Kabou a entendu le bruit de son confinement imminent et l’a pris commeun appel à l’action.
Le procès a réuni trois groupes d’experts qui lui ont rendu visite à Sequedin. Cependant, le troisième groupe, composé des docteurs Jol Wilquin, Roland Coutanceau et Daniel Zagury, est convaincu que Fabienne Kabou est atteinte d’une psychose délirante chronique, tandis que.
Les deux premiers groupes rejettent l’existence de tout trouble mental et psychique. Ces professionnels constatent un discernement altéré, mais ils reconnaissent aussi que la jeune femme dispose de certains recours légaux. Ces signes indiquent un délire “qui n’apparaît que lorsque nous abordons les problèmes en question, mais le reste du temps, cette femme intelligente peut apparaître sociale et adaptative” même à la
