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Rima Hassan Mari
Rima Hassan Mari

Rima Hassan Mari – L’avocate française Rima Hassan est née le 28 avril 1992 dans le camp de réfugiés palestiniens de Neirab, près d’Alep en Syrie. Sa famille est palestinienne. Elle arrive en France à l’âge de neuf ans, obtient un master en droit international et crée en 2019 l’organisation non gouvernementale Observatoire des camps de réfugiés. En 2023, elle fondera le collectif Action Palestine France.

Circonstances individuelles

Le camp de réfugiés palestiniens de Neirab, situé près d’Alep en Syrie, a été le lieu de naissance de Rima Hassan le 28 avril 1992. Ses parents palestiniens ont été exilés de force en Syrie pendant la Nakba, qui a conduit à la création d’Israël en mai 1948. Elle est née en 1958 d’une mère enseignante et d’un père militaire qui avait servi comme mécanicien dans l’armée de l’air syrienne.

Son arrière-grand-mère, issue de la célèbre famille syrienne Hananou (dont faisait partie Ibrahim Hananou, figure majeure de la lutte pour l’indépendance de la Syrie vis-à-vis de la France), avait épousé un réfugié palestinien et vivait avec lui dans le camp de Neirab. Hassan était campeur lorsqu’il était enfant. Elle et ses frères et sœurs, une sœur et quatre frères, sont arrivés à Niort, dans les Deux-Sèvres, quand elle avait dix ans.

En 2003, elle est choisie pour siéger au conseil municipal des enfants de Niort. À l’âge de la majorité, Rima Hassan devient citoyenne française, mettant ainsi fin à son statut d’apatride. Par la suite, elle a tenté de se rendre en Palestine, mais on lui a refusé de monter à bord de l’avion. Cet incident, qu’elle juge injuste, a renforcé sa détermination.

Après avoir obtenu son baccalauréat scientifique en 2011 au lycée Venise Verte de Niort, elle poursuit sa formation juridique et, après avoir fréquenté les facultés de droit d’Évry et de Montpellier, obtient sa licence en 2014. Après avoir obtenu son master en 2016 à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, elle passe un an au Liban. Le mémoire de maîtrise en droit international sur lequel elle travaille compare et oppose les systèmes juridiques de l’Afrique du Sud et d’Israël.

Rima Hassan Mari

Carrière sur le marché du travail

Avant de passer six ans (jusqu’en 2023) à la Cour nationale du droit d’asile, Rima Hassan a travaillé pour l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) à partir de 2016. L’Observatoire des camps de réfugiés est une ONG qu’elle a créée en 2019.

Interrompant son contrat avec la Cour nationale du droit d’asile et renonçant à un poste de chargée de plaidoyer sur les questions migratoires proposé par Amnesty International, Rima Hassan a quitté ses fonctions en 2023, au milieu des bombardements aériens sur la bande de Gaza et de l’offensive terrestre sur ce territoire lancée par Israël suite à l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Elle a fini par s’installer dans le camp de réfugiés de Neirab, adjacent à Alep, pour pouvoir être proche de son peuple, et elle a rejoint le groupe Telegram d’Action Palestine France. Elle continue de fournir des conseils en matière de diversité et d’intégration des réfugiés à L’Oréal jusqu’en novembre 2023.

Carrière politique

Aux élections européennes de 2024, on lui a proposé de figurer sur la liste Les Écologistes, mais elle n’était pas éligible et elle a donc rejoint La France insoumise. Elle termine finalement à la huitième place. Rima Hassan invoque “l’urgence d’agir politiquement maintenant” face à la situation à Gaza pour justifier son engagement politique sur la liste LFI pour les élections européennes.

Conflit palestino-israélien

Depuis longtemps, Rima Hassan plaide en faveur d’un État binational démocratique comme moyen de mettre fin à la question israélo-palestinienne. Ainsi, la solution est un État binational, démocratique et laïc, écrivait-elle en novembre 2023, rejetant l’idée d’une solution à deux États. Elle développe plus tard sa position, affirmant qu’elle soutient la solution à deux États prônée par son parti, La France insoumise, et qu’elle rêve, d’un État binational où Palestiniens et Israéliens vivraient côte à côte pacifiquement.

Elle affirme que le slogan pro-palestinien du fleuve à la mer, existe depuis très longtemps, n’a historiquement absolument rien à voir avec le Hamas, avant de le déployer. Les ONG de défense des droits de l’homme utilisent souvent le terme apartheid pour décrire le traitement réservé par le gouvernement israélien au peuple palestinien, et Rima Hassan, déplorant le fait que les Palestiniens expulsés ne puissent pas retourner dans leur propre pays, le reprend en France.

Conflit Israël-Hamas 2020-2021

Il dénonce avec la même sévérité le génocide, perpétré contre les Palestiniens, l’impunité d’Israël et « les crimes de guerre du Hamas. Elle a reçu de nombreuses menaces de mort par SMS après deux interventions similaires dans Mediapart et Blast. La seule fois où le CRIF a été impliqué avec Arthur, c’est lorsqu’il a contesté la remise d’un prix, le 30 août 2024.

“Les conditions ne sont plus réunies pour que la soirée se passe bien”, déclarait Forbes trois jours plus tard. Les affirmations d’Arthur et du CRIF sont étayées par neuf secondes tweetées par les internautes fin janvier. Ces secondes sont extraites d’un teaser vidéo de deux minutes diffusé le même jour sur la story Instagram du média Le Crayon, mais retiré quinze minutes plus tard en raison de la frénésie en ligne.

Après avoir réalisé que l’agression d’Arthur révélait le sexisme et le racisme de ce baby-boomer, Rima Hassan a décidé de le poursuivre en justice pour diffamation. Elle a donné une interview au Crayon interrompue le 8 mars 2024 et en demandait la diffusion intégrale “pour pouvoir partager sa réflexion et nier les attentats commis contre elle” depuis “plusieurs semaines”.

Arrêt sur images a publié un article le 13 mars 2024, affirmant que le teaser avait été édité hors contexte, et sans l’autorisation du média qui a réalisé l’interview. A l’inverse, Rima Hassan qualifie les actions du Hamas de “terroristes” et ne trouve “légitime” que l’existence du groupe, dénonçant ainsi comme “illégitime” son attaque du 7 octobre.

Au cours de l’hiver 2023, elle a été convoquée par la police judiciaire pour être entendue librement sur des faits d’apologie publique d’un acte de terrorisme, commis au moyen d’un service de communication publique en ligne (30 avril 2024). Lors des élections européennes, elle se dit sereine, et évoque des pressions politiques visant à compromettre [sa] liberté d’expression [à] un moment politique crucial pour l’avenir des Français.

Honneurs

Elle figurait dans la liste Forbes des femmes d’exception qui ont marqué l’année et qui ont fait rayonner la France à l’international, en août 2023. À la lumière de l’inscription de la militante anti-israélienne sur la liste LFI pour les prochaines élections européennes, la professeure et essayiste Yana Grinshpun livre sa réaction.

Membre de la liste LFI candidate aux élections européennes du 9 juin, Rima Hassan fait face aux accusations de ceux qui estiment qu’elle soutient le Hamas. Quelqu’un qui suscite déjà un intérêt considérable en tant que candidat. Mercredi, la France aurait présenté ses candidats aux élections européennes. Manon Aubry sera, sans surprise, en tête du peloton lorsque la bataille reprendra en juin. Mais la venue de Rima Hassan, septième, suscite déjà le débat.

“Un avocat franco-palestinien”

La franco-palestinienne Rima Hassan était une enfant qui a grandi dans un camp de réfugiés syriens ; elle n’est devenue citoyenne qu’à l’âge de dix-huit ans. Elle a parlé à France Culture de ses luttes avec l’identité palestinienne, expliquant qu’elle était née dans un camp de réfugiés en Syrie et qu’elle y ressentait un manque constant d’appartenance. Parce qu’Israël rejette catégoriquement et travaille activement contre le droit au retour du peuple palestinien.

C’est une combinaison mortelle. Elle est arrivée en France en 2001 à l’âge de neuf ans et a été naturalisée en 2010. Elle a consacré six années de sa carrière à la Cour nationale du droit d’asile, fondé le collectif Action France Palestine et créé en 2019 l’Observatoire des camps de réfugiés. Elle est aujourd’hui avocate en droit international.

Conflit du Hamas

Elle a vivement critiqué les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre, les qualifiant d’apartheid, et de génocide dans ses critiques en ligne du gouvernement israélien. En novembre dernier, sa conversation vidéo avec le média Le Crayon avait suscité un tollé.

Quant à la question de savoir si le Hamas mène des actions légitimes, sa réponse est vraie. Après avoir reçu des critiques pour cette allégation, elle a affirmé plus tard avoir également qualifié le mouvement islamiste palestinien de groupe terroriste, en réponse aux fusillades du 7 octobre. Certains voient son utilisation du slogan du Hamas du fleuve à la mer, comme un appel à détruire l’État juif, et il est également accusé de l’employer.

Elle a été accusée de suivre “l’agenda des fondamentalistes du Hamas et d’avoir justifié les exactions du 7 octobre”, selon Yonathan Arfi, président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France). Pour des raisons de sécurité, l’événement d’hommage prévu pour la dernière semaine de mars 2024 a été reporté.

De nombreuses menaces de mort ont été adressées au militant par messagerie vocale et SMS ces dernières semaines, selon le journal Le Monde. Même si l’apparition du militant a suscité la polémique, le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a choisi de l’ignorer. Sa déclaration a été qualifiée d’honneur de l’avoir sur notre liste, et d’affirmation selon laquelle il ne pensait pas qu’il était un personnage qui sème la discorde.

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