
François-Régis Gaudry Vie Privée – Après avoir terminé sa licence de lettres à Science-Po Paris en 1997, il commence à travailler comme assistant de production sur l’émission Un livre, une vie. Avant de rejoindre L’Express Styles, il était journaliste pour le magazine Pleine Vie. Il a également publié Exotic Paris, un Guide du Routard, en 1999.
L’écrivain a rencontré Elvira Masson alors qu’il était rédacteur en chef du site cinématographique Allociné (2002-2005). Excellent. Ils animeront l’émission à tour de rôle. François Régis-Gaudry, auteur de nombreux livres de cuisine, est un travailleur infatigable qui se consacre à démocratiser l’art culinaire.
Dans sa vie personnelle, il est l’heureux parent de deux jeunes femmes. François-Régis Gaudry, écrivain et critique culinaire, anime l’émission Très très bien ! sur France Inter, M6 et Paris Première. vers l’heure du déjeuner. Un œuf sans chocolat fait l’objet du numéro du dimanche de Pâques de cette année.
Pourquoi la mayonnaise aux œufs est-elle l’article vedette du Très très bon de ce mois-ci?
François-Régis Gaudry : C’est une cuisine que tout le monde peut apprécier ; un mariage d’amour; une création parisienne. Il n’y en avait pas dans les restaurants quand je suis arrivé à Paris au milieu des années 1990 pour poursuivre des études supérieures. Depuis 15 ans, il est redevenu un incontournable de plusieurs bistrots. L’œuf mayo a non seulement bon goût, mais il apporte également une sensation de confort.
Pourquoi est-ce important dans ce plat?
La vision est le sens qui est exploité en premier. Vous saurez bientôt si la mayonnaise est enrobante, la cuisson de l’œuf et si des herbes ou des épices ont été ajoutées ou non. Des préférences différentes parmi nous ne nous empêcheront pas de nous unir autour d’un objectif commun. Vous devrez regarder l’émission pour savoir qui.
Le terme “gourmet” est souvent associé à l’excès et au gaspillage. Les professionnels deviennent-ils plus consciencieux avec le temps ? Le changement est en cours, bien sûr, mais le succès du jour au lendemain est irréaliste. Je vois des plans se concrétiser : nous accorderons une plus grande attention aux pannes électriques, envisagerons de recycler les matières organiques et collecterons les invendus pour en faire don à ceux qui en ont besoin.
La jeune génération en particulier a un sens aigu du devoir civique. Ma fille de 16 ans, Gabrielle, est fantastique. Même sans crème, sa carbonara est délicieuse. Quand nous cuisinons ensemble, elle me souffle toujours. Suzanne, 13 ans, est une jeune fille curieuse qui aime la cuisine mais qui n’a aucune envie de devenir chef.
Qu’est-ce que tu veux au juste ?
A partir du 13 avril à la Conciergerie de Paris, j’anime l’exposition Paris, capitale de la gastronomie, du Moyen-Age à nos jours. Tant que j’ai ma radio, ma télévision, mes livres et mes podcasts (On va goûter Paris – L’encyclopédie qui dévore la ville à fond, Ed. Marabout), je peux dormir tranquille. L’un de mes objectifs dans la vie est de ralentir et de prendre plus de temps pour savourer l’expérience.
“Tu dois doser”, mes filles n’arrêtent pas de me dire. Bien qu’il soit confiné à Genneville, le critique culinaire et journaliste de France Inter François Régis Gaudry continue de répandre son enthousiasme pour la cuisine de sa patrie d’adoption. A : François Régis Gaudry Vous êtes limité à votre maison rurale de Genneville dans le Calvados, proche de Honfleur. À quelle fréquence visitez-vous cette région ?
Je vis ici depuis quinze ans, alors oui. Ma femme et moi amenons nos deux filles ici le week-end et pour les vacances, et nous avons décidé de rester sur place car nous sommes complètement seuls et ne pouvons pas nous mettre en danger ni mettre nos voisins en danger ici. Nous avons la chance d’avoir quelques hectares de terrain sur lesquels nos chèvres peuvent faire de l’éco-pâturage au milieu d’un bocage où s’étalent les habitations de nos voisins.
Depuis que vous avez maintenu vos émissions sur France Inter (On va Déguster) et Paris Première (Very Very Good), comment vivez-vous votre incarcération ? Ça marche bien. En toute franchise, je travaille pas mal. Un défi que m’ont lancé les hautes sphères de France Inter car elles estimaient, au début de la période confinée, que manger et cuisiner étaient d’une importance primordiale pour les Français. Donc, je fais mes valises pour Paris vendredi soir et j’écris ma chronique pour “le marché RFA” samedi matin.
Vraiment, ce qui m’attire en Normandie, c’est son union gourmande entre la campagne et la mer, et j’utilise donc beaucoup de produits locaux dans ma cuisine. Les recettes simples que je poste en ligne peuvent être faites par n’importe qui. Nous allons ici pour une ambiance réaliste et quotidienne. J’ai travaillé avec suffisamment de chefs étoilés Michelin pour savoir que je ne peux tout simplement pas me comparer à eux en termes de technique, de talent ou de préparation décision.
Pour moi, la “cuisine de bonne femme”, comme on disait au tournant du XXe siècle, fait référence à la nourriture que je prépare pour ma famille à la maison. Cette cuisine a l’avantage de subvenir aux besoins de ma famille de manière savoureuse et saine, donc même si nous perdons la capacité d’utiliser ce terme, je m’y consacrerai toujours.
Nous essayons de manger beaucoup de légumes variés et d’éviter de ne manger que de la viande, et nous aimons essayer de nouvelles recettes de repas sucrés réconfortants lorsque nous ne nous sentons pas particulièrement actifs. Le plat à la rhubarbe et le gâteau au citron que j’ai cuisinés la semaine dernière.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus de travailler avec des plats régionaux ?
Bien qu’elles soient actuellement hors saison, les coquilles Saint-Jacques déclenchent chez moi une forte réaction allergique. La crème et les échalotes sont utilisées dans ma préparation à la normande. Il n’y a qu’en Normandie, où je peux être sûr qu’ils ont été pêchés ce jour-là, que je les aime crus. Pour pimenter le tout, je le prépare comme un simple carpaccio en y ajoutant un peu d’huile d’olive, du jus de citron et quelques tours de poivre. La texture soyeuse des pétoncles crus est l’une de mes choses préférées à leur sujet.
Il y a aussi ce repas que j’ai en partie volé à Bernard Vaxelaire, l’ancien chef du restaurant Les Gourmandises à Cormeilles (Eure), mais qui est devenu viral grâce à mon Instagram. Je n’arrête pas de manger les sandwichs aux bulots et à l’andouille de Vire que je prépare. Accord terre et mer spécial Normandie, il ne manque à la recette publiée qu’une demi-échalote. C’est parfait à l’apéritif.
Lorsqu’il est bien vieilli, le livarot est là-haut avec le camembert et le pont-l’Evêque comme mon fromage local préféré. Bien que nous l’apprécions le plus seul, nous l’apprécions également avec une bonne salade bien assaisonnée et des toasts au fromage et aux noix. Étant donné que je suis actif dans ma carrière, c’est possible.
Le temps passé enfermé m’a cependant fourni de nombreuses occasions d’introspection. Même si je visite souvent la campagne, je reviens toujours à mon travail avec un regard neuf. L’action se déroule actuellement ici. Quoi qu’il en soit, le fait d’être restreint m’a aidé à apprécier à quel point j’ai la chance de résider en Normandie, qui n’est qu’à quelques minutes en train de Paris.
Malgré le fait que ni mon père ni ma mère ne soient nés en Normandie, j’ai toujours ressenti un lien profond avec la région. Les Lyonnais aiment plus les vacances en Méditerranée que les Parisiens. C’est ma future épouse qui m’a fait découvrir la Normandie. Vous ressentez évidemment un lien profond avec cet endroit. La beauté naturelle de la région, les grands espaces et la profusion d’arbres et d’herbe m’ont empêché de lutter contre les sentiments d’attraction romantique.
Pour moi, le voyage commence par cette connexion à la mer et aux arts culinaires. Les vastes étendues de prairies et de bocage en Normandie sont pour moi un argument de vente majeur. Ils sont à remercier pour la richesse de la cuisine locale, l’abondance de fruits et légumes frais, la qualité de la viande et du poisson et la profondeur de l’océan. J’aime vivre ici à cause de ces facteurs.
Lorsque vous avez besoin de faire le plein de produits de première nécessité, où allez-vous normalement ? Heureusement, je connais bien la région où je fais la majeure partie de mes achats et les fabricants locaux dont les produits j’ai appris à faire confiance au fil des ans. Considérant Marie-Pierre Canu comme une amie proche, j’envisage d’acheter un ensemble de paniers du Haras-Tatouille, une ferme maraîchère à Genneville.
Au marché de Honfleur, j’ai l’habitude d’aller chez Isabelle de la Ferme du château à Villerville pour m’approvisionner en produits frais et laitages. Quand j’ai besoin de bulots, d’araignées de mer ou d’huîtres de la cargaison hebdomadaire d’Agon-Coutainville (Contentin) qui arrive au marché d’Honfleur le samedi matin, je vais chez le poissonnier que je connais, Laurent Macé. Je peux mettre la main sur une véritable andouille de vider chez Feuille de Vigne de Régine et Hervé Lestage à Honfleur.
