
Émile Grand-Père Avoue – Le Parisien nous apprend que le grand-père d’Émile avait enquêté sur la région où le crâne avait été retrouvé trois jours après la macabre découverte de ses ossements. L’optimisme quant à la survie d’Émile persista jusqu’à la fin chez sa famille et ses amis. Émile est un garçon de deux ans et demi porté disparu depuis juillet 2023.
Ses parents profondément pieux ont augmenté la fréquence de leurs demandes de prière en ligne ces derniers mois. Mais samedi 30 mars, un randonneur a trouvé quelque chose de menaçant : un crâne et des dents. Cela s’est produit au moment où de nombreuses familles se préparaient à vivre ensemble Pâques.
Les restes du petit garçon, identifiés positivement par les analyses, ont été découverts à moins de 2 kilomètres du village du Haut-Vernet, où il a été vu pour la dernière fois en train de jouer sous la garde de ses grands-parents l’été dernier. Mardi 2 avril, Le Parisien nous apprenait que cette région avait été explorée par le grand-père du bambin suite à la disparition de l’enfant.
Nos confrères ont renommé l’intervenante de Vernet en Jean, et c’est elle qui a évoqué ce sujet. Selon cet ancien professeur de mathématiques, il était allé se promener dans le quartier le soir de l’enlèvement de l’enfant. Non seulement il se souvenait de l’ancêtre du garçon, mais son désir était évident ; il n’avait pas peur d’attaquer les buissons. Son dernier article pour le journal local disait : Il n’y a aucune difficulté à arriver jusqu’ici. C’était sa conclusion. Si nous n’avons rien vu, c’est parce que nous sommes terribles, terribles.
Ses parents ont finalement pris la parole après l’annonce du décès d’Émile
Après sa publication par Le Figaro puis relayée par BFMTV, le message sincère des parents désemparés du garçon a été lu dans son intégralité, dimanche 31 mars, par l’avocat du garçon. Malheureusement, les parents de l’enfant, Marie et Colomban S., font le triste constat que, même si Émile veillait sur eux dans la luminosité et la bonté de Dieu le dimanche de Pâques de la Résurrection, l’agonie et l’angoisse persistent encore.
Dans un communiqué, leur avocat a remercié tous ceux qui ont contribué aux recherches, directement ou indirectement, et a demandé que le deuil de leur famille soit honoré. Lors d’une enquête sur des allégations d’abus dans une communauté religieuse du Nord, où le grand-père du garçon avait travaillé comme instructeur, celui-ci a été entendu comme témoin en 2018.
Ensuite, il a été qualifié par lui-même de « le plus dur de tous ». Il s’agit entre autres d’un domaine d’études. Un pivot autour duquel les détectives de « l’affaire Émile » travaillent sans arrêt depuis près de neuf mois. Cependant, cette chanson est considérablement plus délicate car elle évoque le grand-père du jeune enfant.
Les noms et prénoms des parents, grands-parents, oncles et tantes d’Émile ont fait l’objet d’une vérification d’antécédents le samedi 8 juillet 2023, jour de sa disparition au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). juridique (TAJ). Étant donné que le TAJ assure le suivi de toutes les parties et victimes dans les procédures civiles et pénales, il fait partie intégrante de toute procédure judiciaire.
Une figure éminente
Au premier coup d’œil, le nom du père d’Émile ressort. Il était membre du groupe mineur d’extrême droite « Bastion Social » lorsqu’il a été jugé en mai 2018 au tribunal d’Aix-en-Provence pour violences racistes. Emmanuel Macron a demandé la dissolution d’un petit groupe, ce que Christophe Castaner, alors ministre de l’Intérieur, a fait.
Finalement, le procès se termine par l’acquittement du père d’Émile. Lorsque les gendarmes ont commencé à enquêter sur le groupe des garçons, ce n’est pas la seule chose qui est ressortie du TAJ. L’histoire du grand-père d’Émile refait également surface. En tant que “témoin assisté” dans une affaire judiciaire de longue date, l’homme est mentionné.
Les enquêteurs trouveront ces documents intrigants dès le premier jour de leur enquête. En effet, il s’agissait d’un élément à la fois immédiatement apparent et non dissimulé. Ce qui s’est passé à ce moment-là est exactement ce que nous essayons de déterminer. Selon une autre source judiciaire, “il n’y a absolument aucun lien entre la disparition d’Émile et l’attention portée actuellement à sa personnalité”. Malgré les affirmations selon lesquelles il était autoritaire, sanguin et furieux, le grand-père d’Émile a été caractérisé comme étant franc, rigoureux et droit.
Enseignant dans une institution religieuse
Il faut revenir à Liévin (Pas-de-Calais) au début des années 1990, lorsque Philippe V. aspirait à être prêtre, pour comprendre l’état actuel des choses. A l’âge d’une vingtaine d’années, il prend la décision d’accueillir d’autres personnes dans la communauté de Riaumont. Il était déjà un fervent catholique et traditionaliste.
Cette organisation religieuse L’anisation, créée en 1958 par le Père Albert Revet, est composée d’une communauté conservatrice, d’un village d’enfants qui sera ouvert jusqu’en 2019 et d’une association scoute. Les garçons en difficulté, que ce soit à cause de la DDASS ou de leurs parents, sont les bienvenus à la communauté des enfants.
Le début des années 1980 voit la fin du placement des enfants de Riaumont par l’ASE suite à un signalement de maltraitance. Malgré cela, de nombreuses familles inscrivent encore leurs enfants à Liévin, d’autant plus qu’une école hors contrat proposant des CAP en maçonnerie et menuiserie a été créée à Riaumont au début des années 1990.
Durant cette période, Philippe V. rejoint le groupe. C’était notre rôle en tant qu’élèves-enseignants. C’était quelqu’un que je connaissais à l’époque. Je ne comprends pas son départ ; Je crois qu’il n’a pas été appelé au sacerdoce. Un prêtre actif à Riaumont se souvient aujourd’hui qu’après cela, ils ont perdu contact et qu’il a déménagé à l’autre bout de la France il y a trente ans. Les managers étaient alors comme une famille pour les employés.
Nous sommes allés à l’école avec les enfants. Notre formation religieuse et notre culte ont été pris en compte. C’était au « Frère Philippe » que les enfants devaient faire référence. Je ne dirai rien de remarquable. “J’ignore totalement toute liaison avec lui”, a d’abord déclaré le curé par téléphone depuis Liévin. Avant de divulguer davantage d’informations, le moniteur a peut-être réagi de manière disproportionnée, mais Riaumont n’a jamais approuvé ce genre de scénario impliquant une violence légère.
“J’ai giflé quelques personnes”
Concernant les allégations d’abus ou d’agressions sexuelles au sein de la communauté religieuse, de multiples enquêtes judiciaires ont été ouvertes depuis 2010. Au total, environ 200 personnes, dont de nombreux anciens étudiants, ont été interrogées et des enquêtes ont été menées. Extradé également l’ex-prieur de Riaumont.
En 2018, la police judiciaire de Lille a auditionné le grand-père d’Émile dans le cadre de son enquête sur les violences volontaires à Riaumont. Nos dossiers montrent qu’il a reconnu « avoir parfois été giflé, mais ce n’était pas souvent » comme un aveu de culpabilité. Interrogé sur les prétendus châtiments corporels et coups de poing nocturnes “dénoncés par certains enfants”, l’homme a nié ces allégations, les qualifiant de “totalement fausses”.
Les coups de pied, je les ai utilisés à l’arrière. J’ai utilisé les gifles à l’occasion. Les enquêteurs ont appris qu’il avait utilisé les coups de poing à quelques reprises, mais uniquement à des niveaux spécifiques, comme les épaules. Il a assuré à BFM DICI que “80% des enfants qui sont venus ici sont très heureux aujourd’hui”, selon le prêtre à la retraite.
Avant de nuancer, “Si les pères se sont comportés de manière inappropriée, ils doivent être poursuivis”, l’orateur met les autres maisons qui acceptent des jeunes au défi d’obtenir les mêmes résultats. A part cela, il affirme n’avoir “constaté aucun acte de violence” de la part de Philippe V. “Sinon, je ferais aussi l’objet d’accusations. Le Père Revet a déjà sévèrement grondé les prêtres lorsqu’ils s’énervaient. Même s’il ne l’a pas fait Peut-être ai-je tout oublié.
“Le plus exigeant des professeurs”
Franck est plus orienté rappel. Entre onze et quinze ans, il séjourne quelque temps à Riaumont. Même s’il garde de bons souvenirs de cette époque, il se souvient aussi de la dureté du frère Philippe. Comme beaucoup d’autres que nous avons vus, il est venu tenter une vocation monastique et enseignante, car les moines sont ordonnés pour aider les jeunes en difficulté. Il resta un an ou deux, mais il ne fut pas appelé au sacerdoce.
Après cela, il a disparu et je n’ai plus eu de nouvelles de lui jusqu’au décès de son petit-fils. Franck rappelle qu’il était le plus exigeant des professeurs. Frère Philippe était soit kinésithérapeute en exercice, soit récemment devenu kinésithérapeute, raconte-t-il. Il faisait une remise en question et s’était installé à Riaumont car l’école traditionnelle ne lui faisait pas peur.
Il nous faisait faire beaucoup de sports et de cahiers d’exercices. Il était le plus autocratique du groupe. Avant d’entrer en classe, il avait souvent besoin de calme dans la zone d’étude. Comparé aux autres, il était le plus discipliné. “Il ne tolérait pas l’insolence”, se souvient Franck avec une certaine clarté de son passé revécu. Nous n’aurions pas enduré ses sanctions s’il avait eu recours à quelqu’un d’autre.
À une occasion, il a insisté pour que je m’agenouille dans un coin et que j’attende. Même si cela m’a ému à ce moment-là, le soir, j’avais cessé d’y penser. Même si Franck sait que « des camarades ont fait ce témoignage de violence », il affirme néanmoins n’avoir « jamais été confronté à cela ». Ni vu ni enduré. Les témoignages indirects sont tout ce que j’ai eu comme observations. Des personnes qui ont vu frère Philippe gifler des enfants.
Et comme ce sont les récits d’autres soldats de cette époque, je ne vois aucune raison d’en douter. Frère Philippe n’était pas apprécié parce que « c’était le plus rude de tous », comme le disait F. Ranck lui-même a avoué. Le professeur au fort accent du Sud avait cependant quelques qualités rédemptrices.
Il était capable de projeter un air sérieux lorsque cela était nécessaire, mais il était toujours accessible ; nous avions avec lui les mêmes relations décontractées qu’avec les autres professeurs. Nous étions tout à fait à l’aise pour participer à des activités avec lui et n’avions aucune crainte de lui.
