
Annie Ernaux Enfants – Annie Ernaux, née Duchesne, est venue au monde en 1940, à Lillebonne, en Normandie. Quelques années plus tard, sa famille s’installe à Yvetot, où ils ouvrent un café et une épicerie au service des habitants populaires du quartier. Elle fréquente un lycée catholique d’Yvetot où elle.
Rencontre des filles de familles plus aisées et ressent pour la première fois la gêne de ses parents et de son milieu populaire. En 1958, à l’âge de 18 ans, elle quitte la maison pour travailler comme monitrice de camp pendant l’été. Elle évoque également sa première incursion dans l’enseignement supérieur sa.
Formation d’enseignante primaire à Rouen et son séjour au pair à Londres en 1960, le tout dans le même livre. À la fin du livre, Annie a quitté sa formation d’enseignante à l’école primaire à Londres et retourne à Rouen pour poursuivre une formation en littérature. Elle finit par se marier, eut deux fils réussit deux.
Examens rigoureux pour devenir professeur de lycée (le Capès et l’agrégation bien plus prestigieuse) et commença à enseigner le français dans un lycée d’Annecy, en Haute-Savoie. Lors d’un de ses rares voyages de retour en Normandie en 1967, son père était dans ses derniers stades de maladie.
Le premier livre d’Annie Ernaux, Cleaned Out, est sorti en 1974. C’est une histoire dramatisée de l’avortement illégal qu’elle a eu en 1964 et de son ascension ultérieure des classes inférieures aux classes supérieures grâce à l’éducation. Cergy-Pontoise est une commune nouvelle de l’Île-de-France et la famille s’y installe en 1977.
Ernaux abandonne son poste d’enseignant dans les lycées et intègre à la place l’équipe du Cned (Centre d’Education Nationale à l’Eloignement). Lorsque sa biographie de son père, intitulée A Man’s Place, a été publiée en 1983, elle lui a valu à la fois une reconnaissance littéraire sous la forme du.
Prix Renaudot et un lectorat considérable. Ernaux habite la même maison à Cergy depuis le début des années 1980, suite à son divorce. Elle a quitté son poste d’enseignante en 2000 pour se concentrer sur son écriture, et en 2008, elle a publié The Years, que beaucoup considèrent comme son chef d’œuvre.
Pour sa structure créative et la façon dont il tisse l’histoire individuelle et sociale sur six décennies. Son autofiction exceptionnelle “Les Années” (exceptionnelle de compétence, de profondeur et de précision). Je vois maintenant à quel point mon expérience est unique. Je ne considère pas mes enfants comme faisant partie de moi.
C’est un immense soulagement de savoir qu’ils ne sont pas moi; ce sont pourtant d’autres individus. Pour moi, devenir mère, c’était avant tout ce miracle, l’entreprise principale de ma vie malgré sa banalité. Une révélation vraiment époustouflante a été la découverte d’êtres à adorer pour toujours et jamais.
Étant donné qu’il m’est maintenant physiquement impossible de continuer à les aimer. Comme n’importe lequel de nos proches, je suppose qu’ils me maltraiteraient d’une manière ou d’une autre, mais je ne leur en tiendrais pas rigueur. Pour la simple raison que mes chatons resteront toujours mes tout petits nouveau nés.
Pour toujours est tout ce que je veux. Et de rester jusqu’à ce qu’ils soient redoutables. Ce que je ne leur ferais jamais maintenant qu’ils sont adultes: si j’échoue, emporté par maladie ou accident, d’où je serai, je vous défendrai. Ces nourrissons aux ongles épluchés comme des crevettes, aux cils comme de petites.
Plumes et à l’odeur veloutée des mammifères deviennent de charmants jeunes adultes ou de gracieux adolescents. Toujours et à jamais mes enfants. comme de minuscules plumes, et sentant comme des mammifères soyeux; ils ont même des cils plumeux. Avoir quelqu’un à aimer sans que cet amour ne.
Séteigne jamais sans jamais avoir à travailler un jour pour l’oublier, ce qui n’est promis ni par l’amour ni par l’amitié, c’est pour moi l’immense et ineffable joie d’être parent. Et la conviction arrogante qu’ils continueront à m’aimer quoi qu’il arrive. Probablement parce que, contrairement à ce que je.
Croyais de leur vivant, j’aimais beaucoup et sans réserve mes parents. Leur dire à quel point ils m’ont manqué et comment, dans mes rêves, j’ai couru vers eux, follement heureuse de les voir (parce que ceux que je croyais morts) est un immense soulagement. Ils me sont complètement extérieurs.
Le degré de leur contraste étonnemoi. Ils n’ont pas la même sensibilité aux êtres vivants et aux objets matériels que moi. Rien en eux ne me surprend, et rien en eux ne me blesse, car ils ne me ressemblent pas et sont aussi différents de moi que n’importe quel autre être humain.
Autant j’aime être surpris par leurs défauts, autant j’ai du mal à les croire quand ils ont un comportement dur, froid, rejetant. Lorsqu’Annie Ernaux observe de jeunes enfants jouer dans le sable d’une place publique, elle est interloquée par la rapidité avec laquelle elle est replongée dans sa propre jeunesse, pourtant lointaine.
