Zaho De Sagazan Compagnon – Le CD qu’il sort, “La Symphonie des éclairs”, connaît un succès retentissant. Dans “Gala”, l’auteure-compositrice-interprète blonde révèle qu’elle n’est en réalité qu’une jeune femme au cœur “exigeant” et amoureuse de la musique. La Symphonie des éclairs, chanson aux mélodies enfantines et aux paroles profondes, domine les radios depuis des mois.
Raison pour laquelle, cet auteur-compositeur-interprète français basé à Nantes est originaire de Saint-Nazaire et est tout à fait unique. Elle s’est confiée au magazine Gala, qui a publié un article sur ses secrets les plus sincères. Zaho de Sagazan a grandi aux côtés de sa sœur jumelle, de ses trois sœurs aînées et de son père, enseignant et artiste.
Elle appartenait à une famille de musiciens qui aimait les chansons françaises d’artistes comme Jacques Brel, Barbara et Stromae, ainsi que la musique électronique des années 80. Malgré son intérêt précoce pour l’art, elle poursuit une carrière dans le management et travaille dans un EHPAD. “Pour ma part, je n’ai jamais douté de mon art, de pouvoir vivre de ma musique”, dit-elle, malgré l’inquiétude de ses proches.
Être célibataire, c’est trop pour Zaho de Sagazan ?
Zaho de Sagazan explique son manque d’expérience relationnelle en disant : “Je ne suis sorti avec personne”, ce qui apaise son inquiétude tenace. Alors que je connais l’amitié, je ne connais pas l’amour romantique. Peut-être que je suis très pointilleux. Elle n’a peut-être pas encore connu le coup de foudre, mais sa musique a profondément touché de nombreuses personnes.
Un live au dernier défilé Vuitton et cinq nominations aux Victoires de la Musique ne sont que le début de l’ascension fulgurante du talentueux chanteur. Et nous détruit. Des yeux d’un jaune topaze brillant qui dégagent une intensité difficile à ignorer, juxtaposés à une blondeur presque juvénile.
Sa capacité à s’étendre nue et son regard, comme habité par une flamme intérieure qui la soude au public, sont connus de ceux qui l’ont vue se produire dans une performance à la mise en scène minimale. Zaho de Sagazan incarne sans aucun doute l’énorme promesse de la musique française, qu’elle revitalise, benjamine des cinq filles du plasticien Olivier de Sagazan et de Gaëlle de Sagazan, enseignante amoureuse des mots.
La musicienne de 23 ans s’est assise à son piano dès qu’elle a appris la nouvelle pour tenter de se ressaisir. Zaho s’isole dans sa chambre pour exprimer sa vision déformée du monde à travers la musique depuis l’âge de treize ans. La chanteuse nazaïenne installée à Nantes affirme que son appartenance à une famille artistique « régie par une exigence intellectuelle draconienne » explique pourquoi elle ressent le besoin de créer.
Zaho avait un prénom joyeux et assonant, mais il souffrait en ce moment d’une profonde dépression et ne parvenait pas à comprendre pourquoi. Ses émotions tumultueuses seront mieux canalisées à travers la musique, les paroles et le chant. À un moment de sa vie, elle “ne savait pas parler autrement qu’en criant doucement”, comme elle chante la première phrase de la chanson titre de son premier album, La Symphonie des éclairs, sorti en mars de l’année dernière.
Collant des écrits lyriques aux rythmes dancefloor, c’est un sacré album d’or. Zaho de Sagazan, dont la génération aimait alors « parler simple », utilise le phrasé hypnotique de Marguerite Duras et fait référence aux Fleurs du mal de Baudelaire ; il ajoute ensuite un flux urbain qui ferait paraître le rap faible en comparaison.
Alors qu’elle interprète ses compositions, qui fusionnent des éléments électroniques avec la poésie tragique de Brel ou de Barbara, une force étonnante émane de sa silhouette délicate. Nicolas Ghesquière, le directeur artistique de Louis Vuitton, a été séduit par son indépendance intrépide et l’a choisie pour interpréter une chanson sur un voyage “au-dessus des nuages” lors du défilé printemps-été 2024.
Un morceau abondant, à l’image de cette chanteuse éclair qui travaille déjà d’arrache-pied sur son deuxième album et dont la tournée s’arrêtera au Zénith de Paris le 17 novembre. Parfois, une composition musicale permet d’appréhender une tendance sociétale en son sein. “Les dormantes” de Zaho de Sagazan est un mini-chef-d’œuvre qui se moque adroitement et succinctement du potentiel toxique du couple traditionnel à l’ère de Me Too.
Parfois, même une fois par an, on est surpris par l’émergence d’un talent qui nous pensons qu’il est unique et durable. Avec sa voix d’or et ses histoires de fille qui questionne tout et tout le monde, Zaho de Sagazan a donné le ton de ce premier semestre. Elle a admis dans une interview qu’elle souhaitait écrire des chansons qui définissent sa génération.
C’était avec son premier album “Symphonie des éclairs” et ce single “les dormantes”, qui sera définitivement un incontournable de la bande originale de l’ère Me Too. L’auteur fait un excellent travail en décortiquant les habitudes vénéneuses du couple. Afin de condamner la perversion des narcisses dans les relations et la confusion qu’ils provoquent chez les conjoints, il décrypte la mythologie autour de l’amour sans succomber au nihilisme.
Avec une articulation qui rappelle Brel, Barbara ou Piaf, la musique est dansante et tout se met en place. Il est agile et perspicace, intelligent et sensible, légèrement déçu mais surtout délicieusement sympathique. Cela colle au public et se transmet au fil des années. Que l’enseignant veuille s’en servir comme tremplin pour discuter de violence conjugale et de pathologies familiales avec ses élèves laisse présager qu’il s’agit d’un futur classique.
Chanter peut être une manière libératrice de s’exprimer sur les sujets les plus délicats et les plus stimulants. Pour les jeunes qui naviguent dans la vie avec ce mantra comme avertissement, quelle merveilleuse sœur aînée. Quelle découverte, peut-être, pour les personnes âgées qui peuvent être prises dans « le filet » d’un ami ou d’un parent venimeux et ignorer « qu’elles sont là ».
Pour tous les « beaux amours heureux », « les plus belles histoires à deux » ont néanmoins besoin d’un certain ton. Après la sortie de La Symphonie des éclairs, elle s’est rapidement imposée comme l’idole musicale de la France. Une jeune femme puissante. Une jeune femme dit : « Il fait toujours beau au-dessus des nuages », assise près de la fenêtre.
L’avion se prépare à atterrir en plongeant dans la tempête à l’approche de sa destination. “Mais si j’étais un oiseau, j’irais danser dans la tempête”, telle est la pensée constante de la jeune femme alors qu’elle se rend à Lisbonne pour être avec sa meilleure amie. Zaho de Sagazan, 23 ans, originaire de Saint-Nazaire, sur la côte atlantique, ne sait pas comment interpréter ces deux déclarations ; Pendant ce temps, elle est sur le point de terminer son premier album, publié au printemps dernier.
Quelques mois après la sortie de Symphony of Lightnings, Zaho de Sagazan s’était déjà imposé comme une voix confiante à la radio et sur scène française. Elle emportait avec elle le souvenir flou de la petite fille dont le cri trop sensible exigeait une réponse par oui ou par non. “Quand j’étais enfant, je ne pouvais pas tenir une conversation plus de quelques minutes sans devenir émue et trembler”, dit-elle.
À l’âge de treize ans, elle a mis la main sur le piano familial et n’a jamais regretté son choix ; elle a remplacé sa fixation sur un excellent travail scolaire par le désir de devenir une pianiste experte. Chez la famille Le Moniès de Sagazan, nous croyons au pouvoir de l’expression, qu’elle soit artistique ou autre.
Ses cinq filles sont élevées par un professeur de Saint-Nazaire et un artiste nommé Olivier de Sagazan, qui passe la majeure partie de son temps à travailler dans leur atelier non chauffé. Leur mère a encouragé ses filles à exprimer leur opinion. La dernière Sagazan, qui est la plus jeune de trois sœurs, déclare : “Il avait une femme merveilleuse qui l’a soutenu pendant dix ans et il ne gagnait rien avant de travailler dans le cinéma, la mode ou la musique”.
Elle et sa sœur jumelle sont des Sagazans. “Les lentilles étaient un aliment de base courant dans notre alimentation familiale”, dit-elle. De plus, elle se souvient des après-midi où, sur un matelas placé au centre du salon, les cinq sœurs portaient leurs plus beaux vêtements et chantaient avec passion des interprétations de chansons préférées comme Donkey Skin, Mozart, l’opéra rock et Roméo et Juliette.
Ou le choc qu’elle a ressenti lorsqu’elle a entendu Stromae pour la première fois, à l’âge de quinze ans. Une chanteuse belge avec qui elle entretient des similitudes artistiques notables : “Il m’a montré qu’une chanson pouvait être à la fois grave et dansante, donner envie de pleurer et bouger en même temps”.