Marylise Léon Famille – Les racines bretonnes de Marylise Léon sont évidentes si elle est bien née au Mans. Sa mère et son père sont tous deux originaires du Finistère. Le père de Jean-Jacques Léon occupe le poste de maire de la petite commune de L’Hôpital-Camfrout, située au sud de Landerneau. Son grand-père, Guillaume Léon, a été adjoint au maire de la commune de 1977 à 1989.
Le travail de son père en tant que gestionnaire des systèmes de transport public nécessitait de fréquents déménagements. Marylise Léon se rend régulièrement dans le Finistère avec sa famille pour les vacances. Sophie Binet, née à Metz, est une autre connexion locale. Elle a reçu sa première éducation et ses expériences formatrices à Nantes. Elle a participé au gouvernement étudiant pendant son temps d’étudiante en philosophie, notamment à l’Unef.
La mobilisation brestoise de 2006 contre le CPE a également vu une forte participation de ce groupe. Selon Jean-Philippe Barrière, ancien directeur de cabinet de l’UBO (Université de Bretagne occidentale) et actuel militant Unef, “Sophie Binet a été notre “suivi”, notre référent du bureau national chargé d’être la courroie de transmission entre le syndicat local et l’organisation nationale et, à ce titre, un régulier (sur le campus) Segalen et l’étudiant de la ville.” Cela a été révélé en avril dans les colonnes du Telegram.
Histoire
Sa famille est d’ascendance bretonne. Elle a grandi dans de nombreux centres urbains car la carrière de son père en tant que gestionnaire de réseaux de transports en commun nécessitait de fréquents déménagements. Elle fait ses études primaires au Mans avant de poursuivre des études supérieures à Angers et enfin Créteil.
Marylise Léon a débuté sa carrière en tant que responsable sécurité environnement dans un cabinet de conseil. Après l’explosion de l’installation AZF en 2001, elle a sensibilisé les gens aux dangers de la technologie. Elle devient finalement membre de la Fédération Chimie Energie sept ans plus tard.
En 2014, elle se voit confier le poste de secrétaire nationale aux affaires industrielles par la CFDT. Le poste de secrétaire générale adjointe, qu’elle a assumé en 2018, a été renouvelé lors de sa candidature en 2022. Marylise Léon est également militante des droits des femmes et a pris leur défense. Il a profité de la conférence de presse pour annoncer qu’il avait proposé Marylise Léon comme remplaçante au bureau national, à compter du 21 juin.
Maryliss Léon prendra la tête de la CFDT à partir de ce mercredi 21 juin 2023. Cette ancienne chimiste devenue négociatrice est la définition même d’un changement de paradigme. Elle a gardé le minuscule Airbus sur son bureau comme ornement de bureau. Marylise Léon déclare : “Je voulais être pilote depuis que je suis toute petite”.
Son désir va se réaliser : le mercredi 21 juin, elle deviendra la dirigeante de la CFDT, la bureaucratie syndicale la plus puissante. La voilà, 46 ans, qui succède à Laurent Berger. Comme le secrétaire général travaille dans un bureau, l’Airbus y sera relocalisé. L’énorme photographie en noir et blanc appuyée contre le mur. Un soudeur travaille assidûment avec ses outils. Elle est l’amour de ma vie.
Le syndicaliste observe : C’est la photo d’une femme dans un cadre où les femmes ne sont pas toujours attendues. Marylise Léon, en revanche, était anticipée : désormais dans sa deuxième année en tant que bras droit de Laurent Berger, elle a conquis toute la « maison » CFDT et n’a pas de concurrence sérieuse.
Cela ne veut pas dire que la CFDT ne se préoccupe plus des questions féminines. Jamais appris, toujours fait, le travail n’est jamais fait. Le militant syndical a souligné qu’il restait encore beaucoup à faire. Elle a récemment rencontré sa lointaine prédécesseur, Nicole Notat, qui a occupé le poste de secrétaire générale de 1992 à 2002. Notat a ouvert la voie à l’adhésion actuelle de 51 % de femmes et à une plus grande parité entre les sexes.
Une dame “discrète”
Maryliss Léon n’est pas adepte de l’autopromotion. “C’est une torture absolue”, s’est-elle exclamée avec l’un de ses rires de ventre caractéristiques. Mais elle est consciente que son nouveau poste l’oblige à se manifester. Elle a délibéré et établi ses limites. Elle n’a aucun intérêt à divulguer des informations sur ses proches. Ce nom de marque aurait pu être transmis de génération en génération.
Sa propre mère et son propre père ont fait l’éloge de sa nature “discrète”. Ils reviennent s’installer à L’Hôpital-Camfrout dans le Finistère, leur région d’origine, et son père, Jean-Jacques, est élu maire de la commune à leur retraite. Il raconte à Ouest France, “L’ambiance familiale a certainement contribué” aux vœux d’union de Marylise Léon. « Il y a une conscience sociale parmi nous.
Dans son petit hameau près du Mans, Marylise Léon barely évoque les souvenirs d’une enfance “heureuse”. Quelques années de formation à Chartres, France. Un temps passé comme étudiant à la prestigieuse université d’Angers. Je suis allée au marché bio de Belle-Beille car la pharmacie me manquait. Elle a contracté le virus de l’activisme non pas à l’université mais sur le lieu de travail.
Le début d’un voyage passionnant
Marylise Léon est titulaire d’un DESS et travaille comme consultante auprès d’entreprises du secteur industriel de la région parisienne. Elle se concentre sur la législation environnementale et la gestion des risques. Et se connecte avec les organisateurs du travail. Elle a “le plus d’affinités” pour la CFDT. Nous sommes en 2003, peu après la catastrophe d’AZF à Toulouse.
Par la suite, Marylise Léon a commencé à travailler pour une entreprise spécialisée dans la formation des responsables syndicaux au sujet de la sécurité au travail. “Nous ne faisons que commencer”, explique-t-elle. J’assiste les délégués du personnel et me rends au procès AZF avec des militants.
Contrairement à Laurent Berger, Marylise Léon “vient du monde du travail” et “a un certain sens des réalités et a dû faire ses preuves”, explique la politologue et universitaire de Bourgogne-Franche Comté Dominique Andolfatto. Le temps passé par Marylissa Léon sur le marché du travail jusqu’à présent a été de courte durée. En 2008, elle devient membre de la direction de la Fédération CFDT Chimie et devient garante de la démarche santé au travail de l’association.
Ses collègues disent qu’elle est un joueur d’équipe et un bâtisseur de consensus au sein de l’entreprise. Il est assez accessible, comme aime à le vanter Lydie Nicol, la secrétaire nationale de la CFDT. Une nouvelle tsarine dans le moule de Nicole Notat n’est pas dans les cartons, selon Dominique Andolfatto.”
Cécile Guillaume, sociologue à l’Université de Surrey au Royaume-Uni qui a étudié la démographie des membres de la CFDT, note : « Elle a une très grande légitimité interne. Elle a entretenu de nombreuses relations avec des militants. Son profil public n’est pas révélateur de sa crédibilité interne. Le sociologue a eu l’occasion de côtoyer une femme pleine d’énergie, qui manifeste beaucoup de plaisir à faire ce qu’elle fait.
Il était prévu que Laurent Berger soit le nouveau pilote. Le chef a vu Marylise Léon passer d’une technicienne et commis au dossier à une militante politique plus franche. Dès l’année 2018, elle est au devant des discussions pour les allocations chômage. Elle se défend en déclarant : “Un échec, mais je plaide non coupable, face aux positions dogmatiques du gouvernement et du patronat”.
La position de la CFDT sur le statut Pacte et la raison d’être des entreprises sont également véhiculées. Elle est chargée de coordonner le lancement du Pacte du pouvoir de vivre, une coalition d’organisations. Nous sommes d’accord avec Laurent que le syndicalisme doit être collaboratif et ouvert à la société civile.
Fin 2021, nous célébrerons les vacances de Noël. Marylise Léon et Laurent Berger ont tous deux décidé que ce serait elle. Au congrès CFDT de l’année prochaine, le secrétaire général sortant briguera sa réélection, mais il cédera le pouvoir à son adjoint. La préparation peut être achevée en un an. La gestion interne, la communication, la gestion des ressources humaines, etc sont autant de domaines que j’apprends encore.
Marylise Léon explique : Nous avons dû nous approprier tout cela petit à petit. La réforme des retraites a mis un frein à leurs projets. Alors que les protestations contre la réforme des retraites se poursuivent, le leader syndical est de plus en plus visible, apparaissant sur les plateaux de télévision et derrière le drapeau principal, avec Laurent Berger.
Elle est la représentante de la CFDT au niveau intersyndical. Dominique Corona, son homologue de l’Unsa, dit d’elle : « Quand quelque chose coinçait, elle cherchait toujours la solution ; avec elle, c’est très fluide. Sophie Binet, la nouvelle patronne de la CGT, a déclaré : “Nos relations sont cordiales”.
L’ascension de Marylise Léon est donc un acte délibéré de continuité. Son avertissement : “et c’est bien comme ça” (c’est-à-dire qu’il n’y aura pas de déviation par rapport à la ligne représentée par Laurent Berger). Certains points de basculement peuvent encore se produire malgré cela.
Marylise Léon souligne que l’heure actuelle “n’est plus la même” qu’il y a onze ans, lorsque Laurent Berger a pris ses fonctions. La question du changement climatique est passée au premier plan et, parallèlement, de nouveaux modèles d’emploi ont un effet sur le secteur des entreprises. Sa conviction que “le syndicalisme doit se transformer pour relever ces défis” est inébranlable. Un effort est requis.