Laurent Voulzy Fils De Henri Salvador – Laurent Voulzy et Henri Salvador sont potes depuis trente ans. Ils se sont rencontrés pour la première fois dans l’atelier de la seconde place Vendôme. Il nous raconte l’histoire et explique à quel point cela l’a profondément affecté. Son disque “Salvador 77” (NDLR: paru en juin 1977) avait besoin d’aide pour l’arrangement, alors il m’a invité au Château Vendôme pour en discuter la possibilité.
J’ai arrangé quatre chansons, bien que notre première rencontre ait été un peu gênante car j’avais ramé à la guitare sur un titre de jazz et il m’avait demandé si je n’étais pas pianiste (rires). Ensuite, il a toujours été très gentil avec moi; une fois, alors qu’il allait être à Paris, il m’a même proposé de rester dans son appartement. Il a produit de jeunes artistes et était également originaire des Antilles, ce qui est ironique car ma mère m’a suggéré d’être mon mentor quand j’avais 15 ans et prêt à lancer ma carrière. Mais je n’y avais même jamais pensé.
Et si cet artiste était en fait un maître hacker?
Henri était un innovateur et un filou; c’était aussi un maître musicien et un gentleman cultivé, que j’admirais beaucoup tous les deux. Malgré cela, il a composé plus de 950 œuvres musicales. Il était fasciné par les bruits bizarres et avait une curiosité naturelle pour le monde. De mémoire, je suis allé le saluer dans la cabane où il mixait un album, enregistré à Los Angeles, en 1979, alors que j’enregistrais “Le Coeur Grenadine” au studio Davout.
C’était le meilleur son de basse que j’aie jamais entendu. Après une petite pause, je suis revenu à ma chanson avec un nouveau ton de fond. Parce qu’Henri a été le pionnier dans la création d’un home studio, il m’a aussi servi de modèle. Il a continué à enregistrer dans de grands studios, mais l’indépendance de la sienne était inestimable. Dès 1980, je faisais partie des pionniers qui suivirent ses traces en s’installant à Joinville-le-Pont. Cet idéal artisanal était quelque chose que nous tenions tous les deux.
En quoi a-t-il échoué en tant qu’ami?
Il est possible que notre lien ait été quelque peu paternel. La musique, cependant, était le ciment qui nous tenait ensemble. Peut-être qu’il a vu quelque chose de sa jeunesse en moi. Presque chaque semaine, nous nous réunissions. Quand mon disque “Avril” est sorti, il a interrompu une émission sur France Inter pour en faire l’éloge.
Et en 2002, le soir de mon anniversaire, il m’a fait la surprise d’un concert à Nantes. Je ne pouvais pas comprendre pourquoi les spectateurs faisaient des blagues. Quand je me suis retourné, Henri entrait en dansant. Pour interpréter “Amélie Colbert” avec moi et m’offrir une guitare décorée d’un drapeau anglais qui sert également de lecteur de CD, il avait parcouru 400 kilomètres.
Même maintenant, je le garde. La paternité était une réalité pour Henri Salvador. Mais il n’a jamais élevé son fils; dans une interview accordée à Gala, sa dernière épouse Catherine révèle pourquoi le chanteur n’a jamais reconnu Jean-Marie, dont il a appris l’existence alors qu’il avait 16 ou 17 ans.
Catherine Salvador affirme qu’ils avaient demandé à son mari de ne pas les reconnaître. Henri ignorait que la femme qu’il fréquentait était enceinte lorsqu’il partit pour le Brésil; elle était fiancée à un autre mec (l’acteur François Périer, ndlr). Environ 16 ou 17 ans plus tard, il l’a découvert. Il était aux prises avec le stigmate d’être le bouc émissaire, le coupable, mais Henri n’avait aucune idée de qui était Jean-Marie.
Benjamin Biolay affirme que le chanteur personne ne pouvait blairer, n’a presque jamais rencontré son fils. Henri n’a pas été autorisé à s’approcher car “François Périer, qui l’avait reconnu et élevé, ne voulait pas qu’Henri s’approche”, comme l’élucide Catherine Salvador. Ils devaient garder ça entre eux. Eddie Barclay n’avait prévu de rendez-vous avec eux qu’un jour. Il était trop tard quand Jean-Marie a eu 40 ans. Henri m’a dit: Je ne sais pas comment ça marche, les enfants; s’ils étaient son public, au quotidien, on me l’avait refusé.
SON HISTOIRE
Laurent Voulzy, de son prénom Lucien Voulzy, est né à Paris le 18 décembre 1948. Sa mère chanteuse et danseuse guadeloupéenne s’installe à Paris alors qu’elle est encore dans son ventre. Son père politicien est resté sur l’île avec la famille. Laurent Voulzy a passé ses années de formation dans la banlieue parisienne.
Sa nounou le surveille pendant que sa mère musicienne est sur la route. Il est retourné vivre avec sa mère, une artiste qui s’était remariée, quand il avait huit ans. Il avait un amour profond pour la musique dès son plus jeune âge et il a appris à jouer de la guitare, de l’harmonica, de la batterie et a même écrit quelques poèmes.
En tant que jeune adulte, il a créé son premier groupe et a continué à travailler avec d’autres groupes à divers titres. Malheureusement, il n’a pas eu beaucoup de chance. Il a persisté à poursuivre une carrière solo et, en 1967, lui et son partenaire Timide ont remporté un concours de chant local.
Après avoir terminé son engagement militaire l’année suivante, il recherche activement des maisons de disques pour travailler en tant qu’arrangeur pour Pascal Danel. Il a signé son premier contrat d’enregistrement avec RCA au début des années 70. Il a ensuite sorti une série de singles sans succès, dont Love is a bird, Milady et La fille en papier.
En 1974, il a rencontré son collègue artiste néophyte Alain Souchon par l’intermédiaire du directeur artistique de RCA. C’étaitle début d’une relation de travail prospère et d’une amitié durable entre les deux hommes. Ils écriront Pour Alain Souchon, le titre J’ai 10 ans est un succès instantané.
Laurent Voulzy a ensuite interprété Rockollection, une chanson qu’il avait écrite avec Alain Souchon et sortie en 1977. Le chanteur est enfin à découvert, et la chanson devient le tube de l’été. Son premier album, Le coeur grenadine, sort en 1979. Dès lors, il enchaîne les succès single après single, souvent séparés de ses albums.
Laurent Voulzy est un musicien patient qui prend son temps pour sortir des albums (Bopper en larmes est sorti en 1983, Caché derrière est sorti en 1992, et Avril est sorti en 2001).
Et il continue de travailler avec des artistes comme Alain Souchon et Nolwenn Leroy, pour qui il compose Histoires Naturelles en 2005.
En 2011, Laurent Voulzy sort Lys & Love, un album sur le thème médiéval qui marque une rupture avec son travail précédent. Jeanne, le premier extrait diffusé, est un succès fracassant et se voit décerner la prestigieuse Victoire de la Musique. Les foules sont de retour, l’album s’est vendu à plus de 350 000 exemplaires, et les concerts affichent complet.
En novembre 2014, lui et Alain Souchon se sont remis ensemble, et pour la première fois, ils ont sorti un album ensemble sous le nom d’Alain Souchon & Laurent Voulzy, sur lequel ils ont chanté en duo sur toutes les chansons. En 2017, après s’être quelque temps inspiré de la musique brésilienne, il sort sa dernière œuvre, intitulée Belem.
Les deux fils talentueux de Laurent Voulzy, Julien (né en 1973) et Nicolas (né en 1977), sont tous deux issus de son mariage avec Betty. Julien a formé le groupe Les Cherche-Midi avec le fils d’Alain, Pierre Souchon. Il est passé à une relation avec Véronique Jannot après avoir rompu avec elle. Il a épousé la journaliste Mirella Lepetit en juin 2010.
Quentin, leur fils, est né en 2002. Il est également le père de Cliff, né en 1989. Mais Catherine Costa reconnaît qu’ils ont été aidés par quelque chose d’autre qui devrait ‘t ont été. Elle a déclaré: “Ma présence n’a pas dû aider”, faisant référence aux appréhensions de Jean-Marie Périer concernant leur mariage.
Pour son propre bénéfice, assume-t-elle. “Quand je l’ai rencontré, les huissiers étaient à sa porte, il était ruiné par son précédent divorce”, raconte-t-elle au JDD. On n’aura pas la version du photographe des stars, puisqu’il refuse tout bonnement de parler de son père. “Je n’ai rien de plus à dire là-dessus”, s’était-il agacé en mars dernier au micro de Non Stop People. “Je ne parle plus de ce type parce qu’il l’est. Alors voilà, c’est fini, on n’en parle plus”, a-t-il dit pour couper court au sujet.
Une “polémique inutile” avec Benjamin Biolay
Mais la brouille avec Jean-Marie Périer n’est pas le seul événement que la veuve de l’auteur de Syracuse n’arrive pas à digérer. Benjamin Biolay avait collaboré avec l’interprète de Zorro arrivé sur l’album Chambre avec vue, en 2000, mais avait longtemps reproché à ce dernier d’avoir rayé son nom dans “Benjamin Violet”.
“Grâce à moi, il a renoué avec un succès durable, mais au lieu de me remercier, il m’a cassé les couilles. J’ai répondu en le traitant de gros connard”, déclarait Benjamin Biolay à propos de l’artiste en 2016. Cette polémique, la veuve du musicien y pense encore il. Si le journaliste avait su que le ‘p’tit con’, dans la bouche d’Henri était affectueux, cela nous aurait évité une polémique bien inutile. Parce que pour elle, “Benjamin et Henri se sont peut-être réconciliés, ce malentendu a persisté pour le public”. Ce qui n’est pas pour lui plaire. dont elle ne s’est “jamais ennuyée une seconde”.